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Compagnie Ecorpsabulle
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4 juin 2008

La gigue

Les Talons

Vont

D’un train d’enfer,

Sur le sable blond,

Les Talons

Vont

D’un train d’enfer

Implacablement

Et rythmiquement,

Avec  une méthode d’enfer,

Les Talons

Vont.

Cependant le corps,

Sans nul désarroi,

Se tient tout droit,

Comme appréhendé au collet

Par les

Recors

La danseuse exhibe ses bas noirs

Sur des jambes dures

Comme du bois.

Mais le visage reste coi

Et l’œil vert,

Comme les bois.

Ne trahit nul émoi.

Puis d’un coup sec

Comme du bois,

Le danseur, la danseuse

Retombent droits

D’un parfait accord,

Les bras le long

Du corps.

Et dans une attitude aussi sereine

Que si l’on portait

La santé

De la Reine.

Mais de nouveau

Les Talons

Vont

D’un train d’enfer

Sur le plancher clair.

Poème polonais

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